dimanche 21 février 2016

Yoga en prison


Elizabeth Carling, donne des cours de yoga gratuit avec le soutien de son employeur, Patricia McKeen, propriétaire d'une agence de conseil. Elizabeth a commencé à donner des cours de yoga basés sur la pleine conscience de yoga pour les personnes qui font face à la dépendance, aux problèmes de santé mentale, la violence domestique et la réinsertion après une incarcération. Elle donne une interview de ce qui la motive et de son expérience. Nous en traduisons ici un extrait (Il ne faut pas oublier qu'elle est américaine, elle vit donc dans un pays avec un système de valeurs et un système carcéral qui sont éloignés du système français).

Quand des personnes sortent de prison, elles ont une préparation insuffisante pour faire face au stress de trouver un emploi et pour la reconstruction des relations avec autrui et de cultiver les compétences sociales… J'ai la conviction que les prisons qui allouent des fonds pour les programmes de yoga et de pleine conscience investissent dans la réduction des violences aussi bien à l'intérieur des murs de la prison qu'au dehors, quand les personnes seront relâchées et retournerons dans leur famille et leur milieu. Je me demande souvent pourquoi nous voulons aider les personnes ayant commis des crimes et qui méritent d'être là où ils sont. Ma réponse est tout simplement : ces gens vont être relâchés un jour et peuvent être notre voisin, ou la personne à côté de nous dans le bus.

Nous disons que nous voulons que les choses changent dans notre société, mais si nous ne proposons pas à nos détenus des outils pour permettre ce changement, ils (et nous avec) vont échouer. Pour moi, le taux de récidive est le reflet de cette vieille définition de la folie: "de continuer à faire la même chose encore et encore et espérer des résultats différents." Je pense aussi que les programmes de la pleine conscience aideraient à réduire les coûts des médicaments pour les prisonniers et permettrait d'économiser de l'argent. Ceci est encore l'objet de recherches, mais c'est une piste digne d'intérêt. Pour finir, nous avons eu comme retour du personnel pénitentiaire que les détenus qui participent régulièrement au groupe de yoga sont plus coopératifs et présentent moins de problèmes de comportement, ce qui rend le travail de personnel plus facile et plus efficace.

Ce qui n'est pas vraiment compris par le système carcéral c'est que les techniques de yoga et de la pleine conscience sont des formes de thérapie qui aident à l'amélioration et la restauration de la connexion corps-esprit, de sorte qu'une personne peut trouver des ressources intérieures pour autoréguler et d'améliorer sont bien-être. Offrir des cours de pleine conscience n'est pas inutile, cela donne aux détenus la possibilité d'étendre leur capacité de compassion et de faire des choix conscients qui entraînent des changements pro-sociale.

L'interview en anglais  https://givebackyoga.org/elizabeth-carling/

dimanche 14 février 2016

Le yoga, un vecteur à fantasme ?


Un article de Slate de Marie Kock soulève un point fort troublant dans l'image du yoga actuelle : le yoga est devenu un sujet de fantasme sexuel. L'article commence par pointer du doigt, si ce n'est l'ambiguïté, au moins le côté équivoque de certaines photos ou vidéos postées sur les réseaux sociaux.

Il est vrai que même si elles sont faites avec goût, comme la vidéo de Briohny Smyth qui pratique en sous-vêtements, et qu'il ne faut pas tomber dans la pudibonderie, on ne peut nier qu'un rapide coût d'oeil au #yoga sous instagram pourrait nous faire penser que le yoga est un discipline pratiquée par des femmes jeunes, exclusivement minces et portant soit un maillot, soit un pantalon entrainement moulant. L'article va plus loin puisqu'il explique comment la pratiquante de yoga est devenue objet de phantasme comme l'étaient dans leur temps la tennis woman ou la prof d'aérobic.

L'artile http://www.slate.fr/story/113181/stylist-yoga-chaud

dimanche 7 février 2016

Impossible de dormir ? Essayer le Yoga !



Nous vous avions déjà parlé des effets du yoga sur l'insomnie. Selon une étude présentée à la réunion annuelle de l'Associated Professional Sleep Societies (plus ou moins l'association des sociétés savantes des professionnels liés au sommeil) les personnes qui pratiquent le yoga dorment plus facilement. Elles sont aussi plus nombreuses, par rapport à la moyenne, à dormir entre sept et huit heures, ce qui est la recommandation de l’association sur le nombre d'heure de sommeil nécessaire. Pour le moment, les chercheurs n’ont pas validées scientifiquement l'hypothèse, mais il semble bien que le yoga aide à combattre les troubles du sommeil qu’ils soient physiques ou psychologiques.

D'ailleurs, concernant le sommeil, le Dr. Edward Boyden, neuroscientifique et professeur au MIT Media Lab, a récemment déclaré : Les gens ont étudié comment le sommeil peut, potentiellement, avoir des effets bénéfiques sur l'évacuation des toxines et des substances qui sont produites par le cerveau, mais qui doivent être rejetées. En effet, notre cerveaux élimine des toxines durant le sommeil tels que des molécules associées à la neurodégénérescence. Ce processus de nettoyage permet non seulement de conserver notre cerveau en bonne santé, mais peut également expliquer sur pourquoi le sommeil est important pour la créativité et la perspicacité. S'il a lieu pendant le sommeil, il semble très fortement que ce nettoyage est aussi lieu pendant la médiation.